Site à l'initiative de Pierre QUIBLIER et Jean-Paul ROUBAUD

Web-designer : Harold George

Mentions légales

Quelques lithographies humoristiques
sur la vie sociale de l’époque

A l’époque, l’opium était consommé dans les milieux littéraires. Citons Théophile Gautier, ou Baudelaire fumant à la recherche de visions oniriques.

Les Fumeurs d’opium français
La Caricature provisoire du 02/01/1842. Gallica-BnF

Les fumeurs d'opium français - Benjamin Roubaud

Ce dessin, qui est la critique d’une certaine médiocrité littéraire, se réfère à cette pratique. De gauche à droite, sur le canapé, le premier personnage a mis dans le fourreau de sa pipe un morceau de La Revue des deux mondes, le deuxième, l’auteur Viennet, prise au moyen d’un coffret contenant sa tragédie Arbogaste (jouée en 1841) et le troisième fume un morceau du Journal Le Constitutionnel. Ces trois ouvrages sont censés procurer un profond sommeil peuplé d’hallucinations !

Surprise
La Revue des Peintres (1837). Collection privée

Légende du tableau :
« Que faites-vous là Jeannette !»

Surprise - Benjamin Roubaud

Cette lithographie reproduit le tableau « Surprise » exposé en 1837.
C’est une scène humoristique telle que Benjamin les affectionnait, il réalisa plusieurs tableaux dans cette veine amusante et malicieuse qui était en vogue à l’époque.

Aujourd'hui, à minuit, grand bal masqué - Benjamin Roubaud

Aujourd’hui, à minuit, grand bal masqué
La Caricature provisoire du 06/02/1842. Collection privée

Légende :

Aujourd’hui à minuit grand bal masqué au théâtre de ***. Ces fêtes brillantes continuent à attirer l’élite de la société parisienne (extrait de tous les journaux).

Commentaire de la revue La Caricature : « le crayon véridique de Benjamin s’est chargé de donner à tous ces masques leur véritable physionomie et il nous prouve ainsi que cette élite de la société parisienne arrive en ligne directe du quartier du Jardin des Plantes – établissement ainsi nommé parce qu’on y voit une foule d’animaux….Nous laissons à nos lecteurs le soin de chercher le nom de tous ces personnages en compulsant les œuvres de M. de  Buffon. »

Les festivités du carnaval restaient très vivaces et populaires sous Louis-Philippe et les bals masqués auxquels elles donnaient lieu étaient prisés par l’élite de la société de l’époque. Ces bals masqués avaient lieu à une heure avancée de la nuit.

Une Soirée du Quartier latin
Paris au 19e siècle (1840)

Collection privée

Une Soirée du Quartier latin, Paris au 19e siècle (1840) - Benjamin Roubaud

Cette planche dépeint une soirée joyeuse de la jeunesse de l’époque, avec le traditionnel punch flambé brûlant au centre de la table.

Elle est extraite de l’ouvrage « Paris au 19e siècle », édité par Aubert en 1840, sous la forme d’un album, grand in-quarto de 96 pages. C’est « un recueil de scènes de la vie parisienne dessinées d’après nature. » Les 48 lithographies qui l’illustrent sont des grands dessinateurs de l’époque (Daumier, Gavarni, Traviès, Benjamin...) et les courts textes (de 2 à 3 pages) sont signés des journalistes alors en vue. Deux des petits récits sont assortis de planches de Benjamin : Une Soirée littéraire et Une Soirée du Quartier latin (ci-dessous).

Lithographie Une Soirée d’étudiants
Le Charivari du 19/09/1834. Collection privée

Lithographie du tableau "Une Soirée d'étudiants" de Benjamin Roubaud

On note le caractère modeste et dépouillé de cette chambre, chauffée avec une cheminée. Benjamin, en réalisant ce tableau, était à peine âgé de 22 ans.

Cette lithographie reproduit un tableau peint par Benjamin Roubaud, exposé en 1832 au Salon de l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille, sous le titre « Intérieur d’étudiants à Paris », tableau reproduit ci-dessous.

Photographie du tableau "intérieur d'étudiants à Paris" de Benjamin Roubaud

Photo du tableau Intérieur d’étudiants à Paris, exposé en 1832 au Salon de l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille.

Ce tableau, photographié vers 1930, à Alger, n’est pas localisé

Archives départementales des Bouches-du-Rhône

Un témoin amusé de la vie sociale et des mœurs

Au salon de 1837, Benjamin exposa le tableau humoristique et mouvementé Les Mauvais locataires reproduit sur la lithographie.

Les Mauvais locataires
La Revue des Peintres (1837). Collection privée

Les mauvais locataires - Benjamin Roubaud

Ce tableau fut repris dans la série des Mauvais locataires où il figure avec la légende  « Solo de propriétaire avec accompagnement de cors de chasse et voix de chiens » et avec une image inversée : les musiciens à gauche et les propriétaires, tirés du sommeil, à droite.