Sur son acte de naissance Benjamin a reçu trois prénoms : Joseph, Germain Mathieu. Benjamin aurait donc dû se prénommer Mathieu, prénom qui était aussi celui de son père (Mathieu-Aubert). Très tôt, il fut reprénommé Benjamin, celui de Mathieu n’étant pas utilisé. Dès 1823, âgé de 12 ans, Benjamin affiche, en page de tête de son livre d'arithmétique calligraphié, le prénom de Benjamin.
Pourquoi ce prénom alors qu’il était le deuxième enfant d ’une famille qui devait en compter 10, nés entre 1809 et 1830.
L’explication est donnée par Frédéric Mistral dans son grand dictionnaire de la langue provençale, "Le Trésor du Félibrige", dans lequel il nous rappelle qu’en Provence, le prénom de Benjamin désigne, dans une famille, l’enfant chéri, le bien aimé. Dans sa famille, dès son plus jeune âge, Mathieu, devait être couramment appelé Benjamin et l’on comprend alors l'attachement de Benjamin à ce prénom qui lui servira de pseudonyme et avec lequel il signera ses œuvres.
Acte de naissance, établi le 30 mai 1811, à la mairie de Roquevaire.
L’acte de décès a été établi initialement par l’Hôpital militaire du Dey à Alger. Il a été ensuite retranscrit à la mairie d’Alger le 16 janvier 1847, puis à celle de Roquevaire le 31 décembre. On remarque que, même dans cet acte officiel, le prénom de Mathieu cède la place à Benjamin. Atteint d’une maladie contractée en 1844, alors qu’il suivait l’expédition de Kabylie et qu’il ne put guérir malgré des soins prodigués en France, Benjamin entra à l’Hôpital militaire du Dey à Alger, le 9 janvier 1847, et y mourut le 13 janvier d’une encéphalite. Ses obsèques eurent lieu le 15 janvier 1847, en présence des autorités militaires, et il fut inhumé au cimetière de Saint-Eugène à Alger.
Acte de décès établi le 16 janvier 1847, à la mairie de la Ville d’Alger.