Sous ce titre, l’éditeur Aubert publia un album de grand format (50 x 37 cm) contenant trente lithographies coloriées et gommées. Les 10 premières planches, dessinées par Compte Calixt, concernent les costumes des soldats d’Abd el-Kader.
Les planches de 11 à 30 sont de Benjamin. Elles reproduisent avec fidélité et détail les costumes traditionnels des principaux types de la population indigène. Le Musée Longchamp de Marseille détient quelques aquarelles originales de Benjamin, reprises dans ces lithographies.
Dans leur maison, les mauresques revêtaient un costume négligé, ou une tenue parée.
Ainsi habillées, elles ne se montraient ni sur la terrasse de leur maison, ni dans la rue.
Le costume paré, ici dessiné, est assez riche.
Sur la chemise blanche on remarque la veste à courtes manches brodée d’or. Un grand châle de soie entoure le bas du corps.
On remarque aussi les riches bracelets et le bonnet métallique en forme de pointe se terminant par une natte de fils d’or.
Maure d’Alger (1843) Collection S.P. Loya
Il s’agit d’un Maure « élégant ». Il porte un turban préparé d’avance, une veste brodée à manches longues et une large ceinture pouvant servir de rangement, notamment à une arme.
Mauresque d’Alger en costume de ville (1842) Collection S.P. Loya
Les femmes mauresques sortaient dans la rue enveloppées de la tête aux pieds dans une tenue blanche comprenant une tunique en gaze de laine couvrant la tête et un manteau en laine blanche passant également par-dessus la tête et les recouvrant entièrement dans un plissé artistique, seuls les yeux noirs et brillants émergeant du costume blanc !
En costume traditionnel, elle est vêtue d’une chemise blanche, à larges manches nouées à l’arrière et une robe tunique en soie, richement brodée de fils d’or ou d’argent.
Sur la tête est posé un bonnet surmonté d’un mouchoir.
Les cheveux longs, serrés dans un cordon, pendent jusqu’au bas du dos.
Enfants juifs (1845) Collection privée
La grande sœur tient son jeune frère par la main. On remarque la magnificence des vêtements brodés, particulièrement ceux du jeune garçon.
On retrouve ces deux enfants, ainsi que la Demoiselle juive, dans le tableau « Fête mauresque aux environs d’Alger ».
Bédouin (1845) Collection privée
Bergers nomades, se déplaçant au fil des saisons, les bédouins vivaient de l’élevage de chèvres et de moutons.
Le vêtement blanc, léger, enveloppant, mais aéré, permet de lutter contre la chaleur.