Enfin, dès 1843, Benjamin fut correspondant en Algérie de la revue L’Illustration, qui venait d’être créée et pour laquelle il produisit de nombreux dessins, hélas non signés. Il y publia aussi une bande dessinée, avant l’heure, intitulée les aventures de Scipion l’Africain.
Bien qu’écourtée par sa mort, cette période algérienne fut riche en publications avec la parution de plusieurs albums lithographiés et l’exposition de plusieurs tableaux au Salon annuel du Louvre.
Pour les lithographies, ce fut d’abord l’album Souvenirs d’Afrique, contenant, en trois livraisons successives, les portraits des plus hauts gradés de l’armée française et de l’émir Abd el-Kader (26 planches, in folio, parues de 1842 à 1846), puis l’Album d’Afrique, avec 8 planches figurant des types indigènes, des costumes traditionnels et des scènes de la vie locale.
Benjamin dessina également une série de vingt grandes lithographies coloriées de costumes algériens, pour la Galerie royale de costumes (1843 à 1845).
Reprenant son crayon de caricaturiste, il réalisa, en 1845, la série humoristique de 17 planches des Troupiers en Afrique.
Les tableaux de cette période évoquent les combats pour la conquête de l’Algérie, comme celui de la prise de la Smalah, ou de la vie locale, comme Une Danse mauresque aux environs d’Alger.