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Une aventure artistique trop tôt finie

Autoportrait de Benjamin Roubaud - Le voyageur prévoyant
Annonce de la publication du Voyage en Algérie dans l'Almanach du jour de l'an 1846 (éditeur J. Hetzel)

Dès 1842, Benjamin, attiré, comme beaucoup d’artistes de l’époque, par « l’Afrique », fit de longs séjours en Algérie, suivant les campagnes de l’armée et résidant aussi à Alger. L'autoportrait, intitulé « l’homme au fusil » nous le montre en campagne. Un deuxième autoportrait le représente un pied sur l’Europe et un sur l’Afrique, lors d’une de ses traversées.
C’est en suivant une des campagnes militaires, en Kabylie, qu’il contracta, en 1844, une forme de paludisme dont il mourut début 1847.

L'aventure algérienne

Entamée en 1830, l’occupation de l’Algérie (alors appelée Afrique) connut une période intense de combats contre les tribus indigènes, soulevées par l’émir Abd el-Kader, face à l’envahisseur français.

A partir de 1840, Le Maréchal Bugeaud mena de nombreuses campagnes contre l’Emir dont il obtint la reddition fin 1847.

En juillet-août 1845, il accompagna Théophile Gautier venu visiter l’Algérie et fut chargé par ce dernier d’illustrer son récit de voyage qui devait être publié par l’éditeur Hetzel, début 1846, sous le titre : Voyage en Algérie, Oran, Alger, Constantine, la Kabylie. Ce récit illustré ne put être publié, Gautier n’en ayant pas achevé le texte.

Autoportrait
Le Voyageur prévoyant (1845)
Paris-Musées. Musée Carnavalet

L'homme au fusil.
Musée des Beaux-Arts de Marseille

Enfin, dès 1843, Benjamin fut correspondant en Algérie de la revue L’Illustration, qui venait d’être créée et pour laquelle il produisit de nombreux dessins, hélas non signés. Il y publia aussi une bande dessinée, avant l’heure, intitulée les aventures de Scipion l’Africain.

Bien qu’écourtée par sa mort, cette période algérienne fut riche en publications avec la parution de plusieurs albums lithographiés et l’exposition de plusieurs tableaux au Salon annuel du Louvre.

Pour les lithographies, ce fut d’abord l’album Souvenirs d’Afrique, contenant, en trois livraisons successives, les portraits des plus hauts gradés de l’armée française et de l’émir Abd el-Kader (26 planches, in folio, parues de 1842 à 1846), puis l’Album d’Afrique, avec 8 planches figurant des types indigènes, des costumes traditionnels et des scènes de la vie locale.

Benjamin dessina également une série de vingt grandes lithographies coloriées de costumes algériens, pour la Galerie royale de costumes (1843 à 1845).

Reprenant son crayon de caricaturiste, il réalisa, en 1845, la série humoristique de 17 planches des Troupiers en Afrique.

Les tableaux de cette période  évoquent les combats pour la conquête de l’Algérie, comme celui de la prise de la Smalah, ou de la vie locale, comme Une Danse mauresque aux environs d’Alger.

Annonce de la publication du Voyage en Algérie dans l’Almanach du jour de l’an 1846 (éditeur J. Hetzel)
Gallica-BnF

Autoportrait de Benjamin Roubaud - L'homme au fusil