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Cette chevauchée des romantiques a été maintes fois reproduite, notamment dans sa partie initiale, elle montre Victor Hugo chevauchant un cheval ailé, à queue de dragon, et tenant un drapeau « le laid c'est le beau ». Il est suivi de ses fidèles, les écrivains qui le soutiennent.

Grand chemin de la postérité - théâtre (détail, Baucher et Debureau) - Benjamin Roubaud

Deuxième planche représentant les artistes des théâtres parisiens. Paris-Musées, Maison de Balzac.

Grand chemin de la postérité - art lyrique (détail avant) - Benjamin Roubaud
Grand chemin de la postérité - théâtre (détail, Rachel Félix) - Benjamin Roubaud
Grand chemin de la postérité - littérature - Benjamin Roubaud
Grand chemin de la postérité - art lyrique - Benjamin Roubaud

Suivant immédiatement la fin de la publication du Panthéon charivarique, Benjamin dessina, en 1842-1843, le Grand Chemin de la postérité qui renforça encore sa notoriété.
Il s’agit d’une série de trois grandes planches lithographiées tout en longueur (chacune de 140 x 27 cm) mettant en scène sous forme de cortèges animés et humoristiques les célébrités du monde littéraire et artistique de l’époque.
Ce type de présentation en cortège avait été utilisé, peu avant, par Grandville dans sa Course au clocher académique en 1839. Il fut repris par Nadar, dans son Panthéon en 1854 et par Marcellin dans sa Revue comique de l’année 1857.
Benjamin a mis en scène, dans ces trois planches, de manière très vivante, plus de 140 personnages, en pleine action, avec référence à leur nom, à leur théâtre, en agrémentant le tout de quelques formules humoristiques, allusions et bons mots. On y retrouve un grand nombre de personnages ayant déjà figuré dans les portraits-charges du Panthéon charivarique. Le dessin est travaillé, précis et expressif et fourmille de détails.
La première planche met en scène les hommes de lettres, romanciers, auteurs dramatiques, feuilletonistes et journalistes.
La deuxième est la charge des artistes du Théâtre Français, de l’Odéon, de la Porte Saint-Martin, de la Gaîté, de l’Ambigu, du Cirque.
Enfin, la troisième est la charge des artistes de l’Opéra, de l’Opéra-Comique, du Gymnase, du Vaudeville, des Variétés.
La planche relative aux hommes de lettres, romanciers, auteurs dramatiques, feuilletonistes, journalistes est la plus connue des trois.

Le Grand- Opéra est représenté par les chanteurs Gilbert Duprez (ténor) en tête, suivi de Barroilhet (baryton), les bras tendus, et de Poultier (ténor), dans son tonneau. On aperçoit aussi Massol (baryton), en tenue orientale, suivi de Levasseur (basse), la tête penchée et, au centre, Marié de Lisle (ténor).
Suivant le groupe masculin, on voit Rosine Stoltz (soprano) et juste derrière Julie Dorus-Gras (soprano).

Grand chemin de la postérité - théâtre - Benjamin Roubaud

La troisième planche est consacrée à l’art lyrique. Archiv.org

Se succèdent la tragédie, la comédie, le drame, le mélodrame, le Cirque Olympique et les Champs-Elysées, ces deux derniers théâtres étant voués aux spectacles équestres. On relève dans ces 43 personnages certains restés connus comme la tragédienne Rachel, sur son char, des sociétaires de la Comédie Française, comme Mlle Mante, Mlle Anaïs, Mlle Brohan, Mlle George, ou encore le maître d’équitation Baucher et le mime Debureau.

Grand chemin de la postérité - art lyrique (détail, le Corps de Ballet) - Benjamin Roubaud

Première planche mettant en scène les hommes de lettres, romanciers, auteurs dramatiques, feuilletonistes, journalistes. Paris-Musées, Maison de Balzac.

Le Grand chemin de la postérité

Elle fait défiler successivement 53 artistes du Grand-Opéra, du Corps de ballet, des Italiens, de l’Opéra-Comique, des Variétés, du Palais Royal et du Théâtre de M. et Mme Ancelot.

En tête du cortège, la célèbre tragédienne Rachel Félix, dite Rachel (1821-1858), debout sur son char antique, tiré par ses admirateurs, écrase ses rivales. Elle est entourée par ses adulateurs qui l’encensent.
Par son talent exceptionnel, elle redonna de la vigueur à la tragédie classique (Racine, Corneille, Voltaire) malmenée par les tenants du drame romantique (Victor Hugo, Théophile Gautier).

Un spectateur assidu de la vie littéraire et artistique

Sur ce détail du début de la planche, on reconnaît, à la suite de Victor Hugo, Théophile Gautier, Granier-Cassagnac, Francis Wey, Paul Fouché, Eugène Sue, Lamartine sur son nuage, Alexandre Dumas, Frédéric Soulié, Balzac, Alfred de Vigny.

Grand chemin de la postérité - littérature (détail avant) - Benjamin Roubaud

En fin du cortège, le maître d’équitation Baucher  doté de jambes de cheval, et son cheval, de jambes de danseuses !
A sa droite, le mime Jean-Gaspard Debureau, très célèbre à l’époque, créateur du personnage du Pierrot. Il tient, au bout du bras droit, une feuille de route, signée Jules Janin, devant le conduire à la postérité.

La Comédie est représentée par quatre sociétaires illustres de la Comédie Française, de gauche à droite : Mlle Mante (assez imposante), Mlle Plessy (la plus grande), Mlle Anaïs (costumée en page) et Mlle Brohan (visage penché vers la droite).

Grand chemin de la postérité - théâtre (détail, la comédie) - Benjamin Roubaud
Grand chemin de la postérité - théâtre (détail, Mlle Brohan) - Benjamin Roubaud

Dans le Corps de Ballet, on distingue les sœurs Thérèse et Fanny Essler (à gauche). En premier plan, Carlotta Grisi, avec plus à droite, les sœurs Adèle et Sophie Dumilâtre.

Grand chemin de la postérité - art lyrique (détail, Carlotta Grisi) - Benjamin Roubaud

Carlotta Grisi.
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Paris-Musées. Maison de Balzac

Mlle Brohan.
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