juin 2023
Le site Benjamin Roubaud voit le jour après de longues recherches menées par Pierre Quiblier et Jean-Paul Roubaud, avec le soutien actif de L’Association Pour la Sauvegarde du Patrimoine Historique et Culturel de la commune de Roquevaire (A.S.P.H.C.R).
Il apporte un éclairage sur la vie et l’œuvre de Benjamin Roubaud jusqu’à lors mal connues. Sa vie courte (il mourut à 35 ans) a pu être retracée dans ses grandes étapes, mais reste largement dans l’ombre malgré les éléments recueillis.
La restitution de son œuvre révèle tout à la fois le dessinateur, le caricaturiste et le peintre. Appréhendée dans son ensemble, elle est décrite avec précision sous ses différentes facettes, en apportant des connaissances et des éclairages nouveaux, corrigeant, dans le même temps, certaines erreurs anciennes.
Si vous disposez d’informations inédites sur la vie ou l’œuvre de Benjamin Roubaud, nous vous serions reconnaissants de prendre contact avec nous, contribuant ainsi à l’enrichissement du site.
Vos suggestions et critiques seront également les bienvenues.
(Dans les bandeaux, Benjamin se hissant vers la gloire (les roses), non sans devoir d’abord affronter les épines - Extrait de la planche du Mariage de Figaro, publiée en 1838, par La Caricature provisoire).
Pierre Quiblier et Jean-Paul Roubaud.
juin 2023
Après l’incendie de Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, et l’avancement des travaux de restauration, le Musée de la Crypte a pu rouvrir. A cette occasion, a eu lieu une exposition intitulée « Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo à Eugène Viollet le Duc ». On y a vu, exposé, le portrait-charge de Victor Hugo adossé à la cathédrale, dessiné par Benjamin Roubaud, en décembre 1841.
Ce portrait souvent perçu comme une critique de « l’arrivisme » littéraire de Hugo prend un sens nouveau en faisant apparaître l’auteur du roman Notre-Dame de Paris, publié en 1831, comme le défenseur, et peut-être même le sauveur de l’édifice, dont la destruction fut un moment envisagée après la chute de Napoléon 1er.
« Une fois la paix retrouvée, la cathédrale était dans un tel état de délabrement que les responsables de la ville commencèrent à envisager la possibilité de l'abattre totalement. Le grand romancier Victor Hugo, admirateur de l'édifice, écrivit alors son roman Notre-Dame de Paris qui eut un énorme succès et avait notamment pour but de sensibiliser le public à la valeur d'un tel monument, d'autant plus que l'année de la publication de son roman des émeutiers anti-légitimistes pillèrent la sacristie et son trésor, brisèrent les vitraux et dévastèrent l'archevêché. Il réussit à créer un large mouvement populaire d'intérêt en faveur de la cathédrale. Son roman avait rendu vie à un monument alors marginalisé et l'avait rendu plus familier aux Parisiens. À cela s'ajoutait le poids du nouveau courant européen appelé romantisme qui s'efforçait de donner aux hommes une nouvelle conception du monde. Par son roman, Victor Hugo contribua largement à sauver le chef-d'œuvre meurtri d'un destin fatal.
(Extrait du remarquable article consacré à Notre-Dame de Paris dans Wikipédia).
A côté de la lithographie de Benjamin est exposée celle de Henri Meyer, de 1868, qui reprend assez servilement la mise en scène imaginée par Benjamin : Hugo, de face, faisant corps avec la façade de la cathédrale, une plume dans la main droite.