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Portrait de Benjamin Roubaud par Auguste Goy (1840)
Village de Roquevaire

BENJAMIN ROUBAUD (1811-1847)
dessinateur, caricaturiste et peintre

Bien que Benjamin Roubaud ait connu de son vivant, comme dessinateur et peintre, une célébrité et une popularité comparables à celles de Daumier, son contemporain, on ignore presque tout de sa courte vie et de sa personne. Les grandes étapes de son existence transparaissent au travers des périodes de réalisation de ses œuvres.

Ses œuvres sont connues par les nombreux dessins lithographiés qu’il publia dans les journaux, revues et ouvrages de l’époque. Ses tableaux n’ont pas été totalement répertoriés à ce jour, mais nombre d’entre eux, exposés au Salon annuel du Louvre, sont mentionnés dans les catalogues de ce salon et ont été reproduits sous forme de lithographies.

Son enfance et sa jeunesse à Roquevaire et à Marseille (1811-1831)

Il est né le 29 mai 1811, à Roquevaire, village proche de Marseille. Son vrai prénom était Mathieu. Très jeune cependant, il fut reprénommé Benjamin, prénom qui sera son pseudonyme pour signer ses œuvres. Il manifesta très jeune des dons exceptionnels pour le dessin comme en témoigne son cahier d’arithmétique, rédigé en 1823, calligraphié et orné de nombreuses illustrations. 

Il suivit les cours de l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille et fut l’élève du peintre régionaliste Augustin Aubert, alors directeur de l’école.

De Roquevaire à Paris (1831 -1842)

En 1831,  à Paris, il est l’élève du peintre Louis Hersent et fait ses débuts de caricaturiste au Journal Le Charivari et à la revue La Caricature, publications d’opposition républicaine au Roi Louis-Philippe. Après les lois sur la censure, en 1835, il abandonne la caricature politique pour la représentation de scènes de la vie sociale et des mœurs du temps, comme dans la série de lithographies des « Mauvais locataires ». Puis, début 1838, il entame la série de 100 portraits-charges des célébrités du monde artistique et littéraire de l’époque intitulée « le Panthéon charivarique ». Cette série est suivie par la publication des 3 grandes planches du Grand Chemin de la Postérité (Gens de lettres, acteurs du théâtre, acteurs lyriques). Ces deux œuvres connaissent un succès populaire considérable. A côté de ces portraits comiques, Benjamin dessine également de nombreux portraits dits « sérieux ». Il est aussi peintre et ses tableaux portent tant sur des thèmes humoristiques, genre prisé à l’époque, que classiques, ou orientalistes à l’occasion de ses séjours en Algérie. Ils sont exposés aux Salon du Louvre de 1833 à 1846.

L’aventure algérienne, sur les pas de l’Armée d’Afrique (1842-1847)

A partir de 1842, il fait de longs séjours en Algérie et suit les campagnes de l’Armée d’Afrique. Il réalise plusieurs albums de lithographies et des tableaux représentant des scènes de la vie militaire ou civile, des types indigènes, ou des costumes locaux traditionnels. En 1844, lors de la campagne de Kabylie, il contracte le paludisme et il en meurt, à Alger, le 13 janvier 1847. Il est inhumé au cimetière de Saint Eugène de cette ville.

Autoportrait de Benjamin Roubaud - En campagne

Le peu que l'on sait de lui

Autoportrait de Benjamin Roubaud - Panthéon charivarique
Maison d'enfance de Benjamin Roubaud - Roquevaire

Une vie mystérieuse

Autoportrait du Panthéon charivarique.
Paris-Musées, Musée Carnavalet (1842)

Portrait par Auguste Goy (1840)
Collection privée

Sa maison d'enfance, Place de l'Hôtel de ville à Roquevaire.

Autoportrait- En campagne.
Musée des Beaux-arts, Marseille

Le Vieux village de Roquevaire
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