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La Galerie de la presse

Les portraits sérieux

Cette galerie de portraits de personnalités de l’époque, publiée en quatre volumes de 1839 à 1843, comporte pour chacune des 196 personnalités qui y sont présentées une courte biographie assortie d’un portrait lithographié. Ce portrait est dit sérieux, c’est-à-dire non caricatural.  Dans cette publication, Benjamin dessina une cinquantaine de portraits d’une grande finesse, et d’une rare force d’expression. Y figurent cinq portraits féminins.

Dans Le Petit Marseillais du 21/04/1930, le peintre Grass-Mick écrit : « Il dessina des portraits d’une exquise délicatesse qui valent les plus beaux dessins miniatures de Ingres. Il faut les voir et les regarder longuement pour comprendre la finesse du crayon lithographique et la force talentueuse de Benjamin et je vous assure qu’après avoir vu les spécimens de son art, les paroles seront inutiles. »

Galerie de la presse - Couverture de la 3ème série (1841)

Couverture de la 3e série 1841
Collection privée

Anna Thillon par Benjamin Roubaud - Galerie de la presse
Suzanne Brohan par Benjamin Roubaud - Galerie de la presse
Félix Pyat par Benjamin Roubaud - Galerie de la presse

Anna Thillon (1817-1903)
Galerie de la Presse 1840
Gallica-BnF

Née à Londres, de son vrai nom, Sophie-Anne Hunt, elle est connue sous celui d’Anna Thillon.

Elle est âgée de 22 ans sur le dessin de Benjamin.

Cantatrice soprano, elle reçut l’essentiel de sa formation musicale en France, notamment auprès du chef d’orchestre, Claude Thomas Thillon, qu’elle épousa en 1833. Elle se produisit à Paris, à Londres, à San- Francisco, et à New-York.

Suzanne Brohan (1807-1887)
Galerie de la Presse 1841
Gallica-BnF

Comédienne, sociétaire de La Comédie Française, elle est âgée de 34 ans sur le dessin de Benjamin.

Actrice fine et vive, dotée d’une grande aisance, elle excella notamment dans les pièces de Molière, de Beaumarchais, et le Vaudeville, où elle tint souvent les rôles de soubrette.

Félix Pyat (1810-1889 )
Galerie de la Presse 1840
Gallica-BnF

Journaliste, auteur dramatique, homme politique, figure du socialisme. Il est dessiné à l’âge de 29 ans,
Prônant des idées révolutionnaires, il sera élu député de gauche. Il s’opposera à Napoléon III et
participera à l’insurrection de la Commune de Paris en 1871. Son action de meneur et d’agitateur
politique le contraindra plusieurs fois à l’exil et il ne regagnera définitivement la France qu’en 1880.

Un spectateur assidu de la vie littéraire et artistique

Suzanne Brohan par Benjamin Roubaud - détail du Grand chemin de la postérité

Benjamin la fit également apparaître dans le grand Chemin de la Postérité, en Lisette, sans doute dans La pièce du Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux.

Ses deux filles, Madeleine et Augustine, furent également de remarquables comédiennes, sociétaires, elles aussi, de la Comédie Française.

Félix Pyat par Benjamin Roubaud - Panthéon charivarique

Il figure également dans le Panthéon charivarique (Charivari du 5/11/1838), plutôt comme auteur de pièces de théâtre : on distingue sur la table deux de ses œuvres : Une révolution d’autrefois et Ango.

Frédéric Soulié par Benjamin Roubaud - Galerie de la presse

Frédéric Soulié (1800-1847)
Galerie de la presse 1839
Collection privée

Journaliste et écrivain, il fut un des romanciers les plus populaires, sous Louis-Philippe, avec Dumas, Sue et Balzac. Ses romans, publiés notamment sous forme de feuilletons dans les grands quotidiens, connurent un grand succès populaire.

Son œuvre la plus célèbre est le roman les Mémoires du Diable qui fut le roman le plus vendu de son temps et qui est encore édité de nos jours. Ouvrage fantastique et historique, dont l’intrigue mêle un pacte avec le diable et le jeu des passions humaines, il constitue aussi une féroce critique des mœurs de l’époque.

Frédéric Soulié par Benjamin Roubaud - Panthéon charivarique

C’est ce roman fameux qu’évoque Benjamin dans le portrait-charge de Frédéric Soulié, paru dans le Charivari du 10 mars 1838.

L’on y voit Soulié de face, avec un regard perçant, revêtu d’un habit semé de larmes. Il est assis dans un fauteuil sous lequel retombe une queue de diable. Sur sa table de travail est posé le manuscrit des Mémoires du diable.

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Gallica-BnF

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