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Vie et aventures de M. Jobard

Légende :

« Monsieur Jobard ! …..à vous la bête »

M. Jobard poursuivi par un lièvre !

Planche 1 - Monsieur Jobard !....à vous la bête
Charivari du 26/05/1838. Collection privée

Cette série de 5 planches publiées dans Le Charivari, de mai à décembre 1838,  est annoncée comme suit dans Le numéro du 6 mai 1838 : M. Jobard, comme son nom l’indique est le résumé typique de toutes les jobarderies dont abonde le peuple le plus spirituel de l’univers. La biographie crayonnée suivra M. Jobard dans les principaux détails de sa vie privée, de sa vie publique, de sa vie industrielle et même de sa vie politique,  si la censure le veut bien le permettre.

Cette série fut sans doute inachevée, car elle ne comprend que 5 planches, sans aborder, comme annoncé, « la vie politique » de M. Jobard.

Légende :

« Comment ! comment !! Mr. Jobard nous vous donnons 15% de dividendes et vous n’êtes pas content ? Il est vrai que la société a fait un nouvel appel à ses actionnaires, que vous avez à verser 1000 francs pour votre quote-part ….mais 15% de dividende… c’est superbe ! 150 francs de bénéfice sur votre action, c’est magnifique !!...Allons, allons donnez-moi 850 francs, faites-moi votre quittance. »

Cette planche évoque le développement du capitalisme durant la monarchie de Juillet et les agissements, parfois peu scrupuleux, d’entrepreneurs aventureux engloutissant l’épargne des petits actionnaires dans des entreprises hasardeuses. Ce thème se retrouve dans la série des Robert Macaire de Daumier.

Planche 2 - Comment ! Comment !! Mr Jobard
Le Charivari du 20/06/1838. Paris-Musées, Musée Carnavalet

Légende :

« Deux hommes se battent, Mr. Jobard veut les séparer, il est battu par les deux combattants, bousculé par tout le monde, déchiré, volé, arrêté par la garde, et conduit au violon où il passe la nuit en attendant le commissaire ».

Cette planche reflète l’insécurité régnant encore dans les rues de Paris, malgré la présence de la Garde nationale parisienne, fortement représentée sur le dessin. Cette milice à caractère bourgeois, formée de 60 000 citoyens payant un impôt foncier était placée sous les ordres du ministre de l’intérieur, elle fut un des soutiens essentiel du régime.

Planche 4 - Deux hommes se battent Mr Jobard veut les séparer
Le Charivari du 28/07/1838. Paris Musées, Musée Carnavalet